pré-éclampsie

Pré-éclampsie : Je commence à avoir peur pour mon bébé

« J’ai été touchée par la pré-éclampsie pour la grossesse de mon fils qui a été très compliquée pour une première. Heureuse d’être enceinte mais malheureusement à la consultation du 7ème mois, on s’est aperçu que j’avais une tension élevée. On m’a mise  dans une salle pendant 30min puis elles ont essayé de reprendre la tension qui était toujours élevée. J’ai eu un arrêt de travail et on m’a dit de revenir faire un contrôle dans 24h.

J’y retourne donc mais la tension est toujours élevée. Je commence à me poser des questions, on me fait un prélèvement d’urines et le verdict tombe : protéines dans les urines et on me dit que je fais une pré-éclampsie. Je n’en avais jamais entendu parler… Je commence à m’inquiéter. Chose à ne pas faire, je regarde sur internet et je tombe sur beaucoup de choses… Je commence à avoir peur pour mon bébé. On me laisse donc rentrer à la maison à condition qu’une sage-femme passe faire des monitorings régulièrement. Je trouve donc une sage-femme qui passe vers 19h00. Rebelotte, tension beaucoup trop élevée. Elle me dit d’aller aux urgences. 

Cette fois, ils me gardent. Je monte en chambre, je pleure, j’ai peur, je me sens seule. On est en pleine période de Covid donc pas de visite autorisée, uniquement mon chéri et heureusement. Lui aussi est inquiet. Les semaines passent, je suis toujours hospitalisée. Contrôle des urines, monitorings… Je demande une permission de sortie pour une après-midi qui m’est refusée, on m’explique que ce ne serait pas prudent.

Au monitoring, ils ont entendu quelque chose au niveau du cœur du bébé. 22h00, je pars en urgence sur Toulouse à 2 heures de chez moi, seule, sans mon chéri. Dans le service grossesse à risque, j’ai peur, je me sens seule… On fait une échographie cardiaque au bébé et tout allait bien heureusement. Pour moi, aucuns symptômes de maux de tête… Le lendemain, je retourne à l’hôpital de Tarbes et là, des grosses douleurs horribles à la tête, dues à la tension. Bébé, lui, heureusement était en pleine forme mais moi, malheureusement toujours une tension élevée. Je suis montée à plus de 17. On me fait des analyses mais ça ne va pas, la pré-éclampsie touche d’autres choses : plaquettes qui n’allaient plus et le foie… Tout ça à 33SA+2. On m’avait prévenue que j’accoucherai avant terme, qu’il fallait essayer de se rapprocher au plus près des 36SA. Malheureusement avec la tension et les soucis, je suis partie en césarienne d’urgence le 17 janvier à 22h00 à cause d’un pic encore trop haut de tension. Sans mon chéri à mes côtés, j’ai peur, on me rassure, on m’explique la césarienne. C’est à moi. Je vois en coup de vent mon bébé, on me dit que bébé part rejoindre papa pour les premiers soins en néonatalogie. On me fait des photos, je pars en salle de réveil.

La tension encore élevée, on fait venir mon chéri. Je remonte en chambre sans bébé qui, lui, est au service en-dessous. Il va très bien. J’ai hyper mal au ventre, je n’arrive pas à me lever et je rencontre mon bébé le 18 janvier à 18h00 et en fauteuil roulant car je ne pouvais pas marcher jusqu’à la néonatalogie. 

Les jours passent, j’essaie de marcher dans le couloir puis j’essaie de descendre pour aller le voir… Difficile d’être séparés… Pour une première grossesse, ce n’était pas le top…

Je n’avais jamais entendu parler de cette maladie avant d’être touchée et ça n’a pas été facile, loin de là. Mais la chose la plus importante c’est bébé, qui maintenant a 2 ans, et moi qui sommes en bonne santé. »

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